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Tag - identité nationale

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mardi, février 23 2010

Halal-a ! / Chronique N°19

Toujours dans la série « y’en a marre des Noirs et des Arab… » heu, pardon : « questions d’immigration, d’intégration et d’identité nationale », cette semaine, le Quick halal de Roubaix.

Quelques restaurants Kick – je prononce à la française - ont enlevé le bacon de leurs hambourgeois - je traduis à la française - pour le remplacer par de la dinde fumée. Le reste de la viande provient de bêtes égorgées rituellement par un religieux / boucher / musulman qui fait des prières dessus après.

Qu'est-ce que ça change ? A part pour le bacon, rien. Pourquoi ? Parce que Dieu n’a pas de goût. « Nous, c’est le goût » disent-ils pourtant chez Kick mais, s'Il en avait, ça se saurait. Il suffit de demander aux catholiques qui En mangent tous les dimanches : Dieu est infiniment bon, mais dans la bouche, hein, ça ne vaut pas le Nutella (n'est-ce pas, les filles ?).

Et puis, si Dieu avait du goût, Il ne permettrait pas toutes les horreurs qu’on commet en Son nom.

shoe burger

Donc, si Kick fait entrer Dieu dans ses restaurants, c’est pour d’autres raisons. C’est pour attirer les Musulmans. Pourquoi ? Parce que les Musulmans ont un point commun avec les Juifs et les Chrétiens (je ne vous cause pas des Bouddhistes sinon on ne s’en sort plus) et ce point commun, c’est qu’ils sont tous attirés par Dieu.

D’ailleurs, même moi qui ne suis pas religieux, il faudrait au moins une intervention divine pour que j’accepte d’aller chez Kick – ou dans l’autre chaîne de fast-food mondiale, là, dont je ne me rappelle jamais le nom mais qui a un rapport avec un canard écossais.

Ce qui pose problème, à la fin, avec cette histoire de Kick halal c’est que les Juifs et les Chrétiens sont jaloux des Musulmans car ils pensent tous que leur dieu est un modèle unique alors que ce ne sont que des copies démarquées de l’Original.

L’Original ? Si, vous savez bien ! celui qu’on cherche partout depuis la nuit des temps et qu’on n’a jamais trouvé nulle part malgré tous les... et enfin, bref, tout le monde voudrait donc avoir un Kick qui serve des hambourgeois de la même religion que lui. Or chacun sait pourtant qu'un hamburger n'a pas de religion à part celle de l'argent.

(Comme d'habitude, on ne demande pas leur avis aux athées ou aux agnostiques, qui sont pourtant majoritaires, mais bon, eux, c’est comme pour les gens qui n'aiment pas Johnny Hallyday, on s'en fout.)

Alors pour faire baisser cette fièvre communautariste, je propose qu’on fasse des Kick qui respectent toutes les religions : casher ET halal, pas de porc, fermé pendant ramadan, fermé pendant shabbat, fermé pendant carême, pas de bœuf non plus (il faut respecter les Hindouistes), comme ça Kick dépose le bilan et tout le monde est content.




Les obèses vous remercient.


PS au fait, saviez-vous que, selon le Coran, la viande des bêtes (porc excepté) abattues par les Juifs et les Chrétiens est, de toute façon, halal ? Donc, à part pour le bacon, Quick était déjà halal.

« Vous est permise la nourriture des Gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. » — Le Coran, « La Table, V, 5 » ((ar)‎المائدة‏).

mardi, février 16 2010

Besson d'un ton / Chronique N°15

C'est dégueulasse de se moquer d'Eric Besson parce que son "Grand Débat sur Y'en a Marre des Noirs et des Ara..." heu... pardon, sur "l'Identité Nationale" était, certes, une diversion pourrie, malsaine, électoraliste, tendancieuse, démagogique - et je m'arrête là parce qu'on pourrait en mettre une page - mais bon, personnellement, je trouve que ce "débat" a été utile.

Besson.jpg

Avant de le juger coupable, j'aimerais qu'on y regarde de plus près :

Première circonstance atténuante : il est plutôt logique qu'Eric Besson, qui eut par le passé de forts problèmes d'identité politique, soit obnubilé par ce sujet - et que celui qui n'a jamais trahi les siens en pleine bataille lui jette la première veste réversible.

Deuxième circonstance atténuante : avant de lancer le débat, Eric a fait de son propre couple un véritable laboratoire puisque sa compagne est une étudiante d'origine tunisienne de 22 ans. Notre coq Rico sait donc de quoi il parle. Putain, 22 ans ! 30 ans d'écart...

La contribution d'Eric à notre Identité Nationale (pour peu qu'elle existe) va bien au delà de ce fameux grand débat qui fut plutôt une enfilade de petites perles racistes contre les Noirs et les Arabes (mais rien contre les Danois, ce qui m'a terriblement déçu car je suis profondément anti Danois), elle nous a montré bien d'autres choses :

Ce que le Grand Débat sur l'Identité Nationale nous aura prouvé, c'est que les Français, dans leur immense majorité et quelles que soient leurs origines, n'en avaient absolument rien à branler et ne sont pas tombés dans le panneau.

Je voudrais donc qu'on admette que notre Ricounet nazional a quand même réussi un sacré tour de force que peu d'hommes politiques avaient réussi avant lui : il nous a unis.

Je lui adresse donc mes félicitations et j'ajoute :

Notre (vraie) identité nationale, cher M. Besson, c'est qu'on vous emmerde.

Tous. (ou presque)

lundi, février 1 2010

Burqa : le port de l'angoisse / chronique N°11

Enfin ! Il était temps que le gouvernement s'attaque enfin aux vrais problèmes. Et le fait que les élections régionales approchent ne doit rien y changer.

Le problème du port de la burqa qui inquiète à juste titre nos concitoyens âgés et/ou conservateurs fait des ravages jusque dans nos centre-villes, songez : il n’est plus un seul jour où, dans la rue, je ne croise l’un de ces fantômes moyenâgeux, glissant sur le sol tel un spectre...heu... moyenâgeux aussi - et portant dans les plis de son ample prison de toile les sanglots millénaires de femmes asservies sous le joug barbare de croyances immigrées.

Et attention : il ne s'agit pas ici de quelques centaines de sympathiques et pittoresques musulmanes comme celles des clips de Michel Sardou, non ! Des citoyennes bien de chez nous pourraient succomber aux sirènes barbues qui mordent la main qui leur donne à manger le pain des Français :

Par exemple, ma propre Mémé dit que c’est sympa d’avoir un habit qui fait tout en même temps, surtout en hiver. « Ça m’évite de prendre le manteau, l’écharpe, le bonnet, les gants, dit-elle. Ça fait tout en même temps, comme un couteau suisse. Et puis comme ça, je peux descendre acheter le pain en cheveux. »

Et Dieu dans tout ça, Mère Grand ? « Dieu ? Oh ! De toute façon, quand je mets ma burqa, personne ne voit que je suis catholique. »

Ma propre sœur m'a dit : « toutes mes copines gothiques en ont une à l’école alors, forcément, ça m’a donné envie d’essayer moi aussi. C'est la mode : les tournantes, c'est fini, c'est ringard ; les garçons, maintenant, y préfèrent les filles en burqa. Par contre, le niqab, non. Ça, je mettrai jamais, franchement, ça fait trop chiennasse : on voit tout tes yeux. »

Et Dieu dans tout ça, ma sœur ? « Dieu ? Et ben grâce à ma burqa, je peux gauler des trucs à la librairie religieuse sans me faire pécho. Après je les revends et je m'achète du poppers. »

Quant à Maman, elle m’a avoué que depuis que papa lui avait offert une burqa pour Noël, ça avait remis du piment dans leur couple : « ton père ne me regarde plus comme avant, m’a-t-elle avoué, il est beaucoup plus amoureux de moi et il m'a promis qu'il m'emmènerait à une soirée burqa avec d'autres couples libres. Je ne sais pas ce que c'est mais ça me changera. »

Et Dieu dans tout ça, Mère ? « Justement, ton père m’a dit : Dieu reconnaîtra la sienne. Et il a rigolé. »

Ma tante s’est aussi acheté une burqa imperméable avec un auvent et une moustiquaire (elle adore la randonnée) et mon cousin m'a confié qu'il ne voyait pas pourquoi ce serait réservé aux filles (mon cousin marche au voile et à la vapeur).

burka_2.jpg

Et voilà comment l’obscurantisme gagne peu à peu notre belle société. Et voilà pourquoi, tel James Bond, il nous faut sans tarder terrasser ce spectre !

Alors oui, certes, il y a aussi 600 000 enfants mal logés en France et 300 SDF qui meurent dans la rue chaque années (contre 1seul en Allemangne) mais bon, ça ne date pas d'hier et puis surtout, ce n'est quand même pas comparable, hein.

Là, c'est notre identité nationale* qui est en jeu, quand même.

(*) ou plutôt : notre identité nationale de droite avant les élections

lundi, janvier 25 2010

Là-bas si j’y suis pas / chronique N°6

vincent-peillon.jpg

Aujourd’hui, je voudrais revenir sur une question cruciale de communication politique : comment dire aux gens qu’on n’est pas quelque part ? Je sais, c’est bizarre comme question mais bon, ça peut arriver (et aussi, il faut croire que certains n’ont que ça à foutre).

Reprenons : pour faire savoir à tout le monde qu’on participe à un débat sur l’identité nationale, le plus simple, c’est… heu… d’y participer. Ça, c’est fastoche. C'est ce qu'ont fait Eric Besson et Marine machin (comment s'appelle-t-elle déjà ?)

Ce qui est compliqué, c’est si on trouve que le débat il est tout pourri et qu’on se dit qu’on ne devrait pas y aller... mais qu’on voudrait bien quand même que tout le monde sache qu'on n'y est pas allé, justement parce qu'on trouve que le débat est tout pourri.

Ben oui : si on refuse l’invitation, c’est embêtant parce que la télé invite quelqu’un d’autre (par exemple l’un de vos concurrents à la prochaine présidentielle) et, du coup, le type fait le malin à votre place et récolte les lauriers éventuels (malgré le débat tout pourri).

Pendant ce temps, personne ne sait que vous avez été super classe en refusant de participer à un débat tout pourri et ça, franchement, c’est hyper frustrant, surtout si vous vous appelez Vincent Peillon. La politique de la chaise vide, pour que ça fonctionne, hein, eh ben il faut pas qu’il y ait quelqu’un d’autre sur la chaise. Logique.

Donc, en gros, Vincent, il veut bien refuser les débats tous pourris, mais à condition que tout le monde le sache. Il veut bien être chevaleresque, voyez, mais pas anonymement.

Alors il faut innover. Faut créer du neuf, trouver une figure de communication adaptée, sorte d'esquive subtile et fourdroyante, un truc digne d’un grand maître d'aïkido. Nous baptiserons cette nouvelle figure le « vas voir là-bas si j’y suis… pas. » en l'honneur de Vincent.

Et voilà cette sublime figure : je dis à tout le monde que j’y vais et, au dernier moment, hop ! j’y vais pas, comme ça on n’a pas le temps de me remplacer par quelqu’un d’autre. Et nananaire, je vous ai bien eus (poil au cul).

Sauf que ça n’a pas trop marché : Vincent, il s’est fait choper. Il a cru qu’il pourrait avoir le beurre (de l’identité nationale), l’argent du beurre (de l’audimat) et le cul de la crémière (blonde – je ne pense à personne en particulier, les crémières sont souvent blondes) et, au lieu de passer pour un chevalier blanc, il est surtout passé pour un type vulgaire qui prend légèrement les gens pour des cons, surtout la madame Arlette qui l'avait invité et qui avait l'air encore plus déshydratée de l'intérieur que d'habitude.

Et c’est ça, finalement, le problème, avec les débats tous pourris : ça rend les gens vulgaires.

dimanche, janvier 17 2010

F.I.F. : Français d'Identité Française / chronique N°1

Et ben moi, les filles et les gars, j'ai une putain de belle identité nationale. Et ce qui est encore plus fort, c’est que je l’ai depuis toujours mais que je n'avais jamais remarqué avant. Du jour où je l'ai su, je suis allé regarder ma tête dans la salle de bain et là, oui, indubitablement, j’avais changé : d’un seul coup, j’avais l’air beaucoup plus Français qu’avant. J’ai entendu la Marseillaise résonner dans le siphon du lavabo.

Quand je pense que j’aurais pu continuer comme ça pendant des années, à ignorer mon identité nationale… ou pire : j’aurais pu l’apprendre à la toute fin de ma vie, voire sur mon lit de mort. J’imagine bien la scène : je suis pâle mais je m’endors heureux, satisfait d’une vie honnêtement accomplie et heureux de savoir qu’on va bientôt me fiche la paix pour l’éternité gratuitement et là, un petit salopard de ma propre famille, vexé sans doute que je ne lui laisse pas le moindre kopek, me glisse à l’oreille : Pépé, je dois te dire un terrible secret : tu savais que, pendant toute ta vie, tu avais eu une identité nationale à ta disposition ? Vertige ! mon dernier soupir gâché par un immense regret. Je suis désespéré, d’un coup, je ne veux plus mourir, je m’accroche à la vie, je me débats, je bave et me demande : quoi ? Pourquoi personne ne m’a jamais rien dit ? Et je meurs dans un affreux rictus en pensant à toutes les choses merveilleuses que j’aurais pu faire avec mon identité nationale – si j’avais su.

Je remercie donc messieurs Besson et Sarkozy de m’avoir éclairé tant qu’il en était encore temps. Je mourrai moins con. Depuis ce matin, je suis donc un FIF, un Français d’identité française. J’appartiens à l’élite : je suis non seulement Français mais en plus, moi, j’ai une identité nationale. Je ne suis pas comme tous ces mauvais Français qui pensent qu’on peut se contenter d’avoir la nationalité française et pas le reste.

Ça me rappelle une époque, je ne sais plus laquelle, où il y avait les bons Français dont je fais partie, excusez du peu, et les autres qui étaient des étrangers français, sortes de traîtres et avec lesquels il a fallu un peu mettre les choses au point grâce à l’aide de nos amis allemands. Malheureusement, on dirait que ça n’a servi de leçon à personne.

Ça n'a donc servi de leçon à personne.